Les infiltrations d’air.
Les infiltrations d’air sont purement fortuites et non désirées. Les fuites d’air les plus importantes proviennent des pourtours des châssis, des raccords de toiture, des percements pour l’éclairage, et de la mise en œuvre négligée du matériau isolant et du revêtement de finition.
Lorsqu’un bâtiment est peu étanche à l’air, le vent, les différences de température et les différences de pression
entre
l’intérieur et l’extérieur de la maison créent un effet de cheminée qui permet à l’air extérieur de s’infiltrer directement au cœur du bâtiment. Les taux d’infiltration d’air des habitations belges sont largement au-dessus des valeurs conseillées, ce qui occasionne par là même d’importants échanges thermiques. En effet, en hiver, c’est jusqu’à 25 % de la chaleur de nos maisons qui se dissipe à l’extérieur de cette manière.
Les habitations belges sont de véritables « passoires thermiques ». Elles enregistrent par mètre carré de surface habitable les plus fortes pertes d’énergie d’Europe. Et si en hiver, la chaleur s’échappe continuellement de l’habitat refroidissant ainsi la maison, en été elle y pénètre tant et plus, la surchauffant.
Dans ces conditions, chauffer ou refroidir une maison n’est rien d’autre qu’une adaptation à des imperfections de construction.
Ces imperfections portent notamment sur l’isolation des parois et sur les flux d’air c.-à-d. la ventilation et les infiltrations d’air.