Aucune obligation en matière de flux d’air.
Isoler une habitation ne présente pas d’intérêt si les transferts thermiques liés à sa ventilation et à son manque d’étanchéité ne sont pas maîtrisés. En effet, l’isolation thermique perd une grande partie de son efficacité si elle est traversée ou contournée par l’air. Pour illustrer clairement l’intérêt de la maîtrise des flux d’air, imaginez-vous à l’extérieur en plein hiver, au milieu de grands vents et d’une température glaciale. Le meilleur choix est bien sûr de se vêtir d’un coupe-vent doublé d’un polar. Une maison a aussi besoin d’être coupée du vent en plus de sa couche isolante.
Le parc résidentiel belge est composé à 80% de logements âgés de 20 ans ou plus or, et jusqu'il y a peu, les méthodes de construction de maisons étaient basées sur une règlementation thermique réellement dépassée; les normes d'isolation effectives étaient vraiment insuffisantes et il n'existait aucune obligation en matière de flux d'air.
De plus, cette règlementation, bien que peu exigeante, n'était pas toujours appliquée dans de nombreux bâtiments construits. Alors à qui la faute ? En gros, à la plupart des intervenants mais surtout au manque de contrôle. Il est évident que pour concrétiser les exigences imposées, il était indispensable de disposer d'un cadre cohérent de contrôle de qualité, ce qui n'était pas le cas à l'époque.
Par ailleurs, les investissements réalisés lors de travaux de rénovation sont encore de rentabilité énergétique insuffisante.